La clé de la vie éternelle

Nous ne pouvons pas arriver au ciel grâce aux mérites de nos aînés, nous ne pouvons pas hériter du salut en assistant à une « bonne » Église et nous ne pouvons pas gagner le salut par nos « bonnes » œuvres. Que est la clé ?

Les principaux sacrificateurs et les anciens ont accosté Jésus, qui était au sommet de Son ministère, avec cette question : « … qui t’a donné cette autorité ? » (Matthieu 21:23). Peu avant, Jésus, monté sur un humble ânon, était entré en triomphe dans Jérusalem, et le peuple s’était réjoui et Lui avait fait une haie d’honneur. Toute cette attention reçue par Jésus (Matthieu 21:15), même de la part des enfants, avait indigné les principaux sacrificateurs et les scribes. Ces orgueilleux chefs religieux étaient évidemment menacés par la vérité, mais ils n’étaient pas prêts à suivre les paroles de Pierre : « Humiliez-vous donc sous la puissante main… » (1 Pierre 5:6).

La parabole des deux fils en Matthieu 21:28-32 montre comment Jésus aidait ceux qui prétendaient être justes et religieux à voir leurs propres besoins. Le premier fils, dans cette histoire, a carrément refusé la demande de son père ; mais après y avoir réfléchi, il a changé d’avis et est allé aux champs. « Il répondit : Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il y alla » (Matthieu 21:29). Sa réponse est typique du pécheur qui d’abord refuse Jésus, peut-être, mais qui arrive au repentir après réflexion.

Le deuxième fils avait volontiers accepté d’y aller, mais il semble qu’il n’avait jamais eu l’intention de respecter sa promesse. « ... Et ce fils répondit : Je veux bien, seigneur. Et il n’y alla pas » (Matthieu 21:30). Cette réponse est typique d’un « chrétien » autosuffisant qui veut voyager dans la voie facile du contentement de soi, en participant à beaucoup de « bonnes choses ». Il croit à tort que la voie vers l’enfer le mènera d’une manière ou d’une autre jusqu’au ciel et il continue donc de prendre la vie à la légère.

Comme le premier fils, nos propres fils et filles peuvent d’abord refuser l’invitation à venir au royaume. Mais en grandissant dans la connaissance de la vérité et dans la lutte avec la conviction, l’Esprit les mène au repentir s’ils Le suivent. Le repentir, comme l’a prêché Jean-Baptiste et Jésus, est toujours la clé qui ouvre la porte du royaume de Dieu. Sans ce changement de direction, personne ne sera capable d’entrer dans les joies du Seigneur parce que, de nature, tout le monde voyage dans la mauvaise direction. « Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Romains 3:11-12), y compris notre famille et nos amis. L’espérance de la vie éternelle ne peut être obtenue qu’en se détournant de la vie de péché pour choisir une vie de sanctification et de service pour le Maître.

Même le pécheur le plus méprisable, lorsqu’il se détourne de sa mauvaise voie grâce au véritable repentir, peut connaître le salut et devenir un travailleur volontaire dans la vigne du Seigneur. En parlant de ce jour, Jésus a dit à des orgueilleux qui prétendaient être religieux : « En vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu » (Matthieu 21:31). Et il en est ainsi aujourd’hui : le politicien corrompu, le citoyen immoral et le malheureux toxicomane trouvent la porte de l’espérance lorsqu’ils se détournent de leur méchanceté et cherchent le Seigneur. Jésus dit encore au pécheur repentant : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira » (Matthieu 7:7).

Comme le deuxième fils, beaucoup répondent dans l’affirmative aujourd’hui sans se rendre compte qu’ils ont besoin de se repentir. Les chefs religieux et autosuffisants, à qui Jésus adressait cette parabole, pensaient qu’ils avaient toujours été de « bonnes » personnes. N’étaient-ils pas Israélites, de la nation bénie par Dieu ? Abraham n’était-il pas leur père ? N’étaient-ils pas les défenseurs de la Loi ? Mais, en ne voyant pas leur propre besoin, ils ont refusé de se servir de la clé du royaume, le royaume même dont ils croyaient avoir le monopole. Ils avaient besoin de confesser, comme l’apôtre Paul : « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ » (Philippiens 3:8). Les chefs religieux n’ont pas automatiquement reçu une clé du ciel juste parce qu’ils pensaient avoir raison. « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort » (Proverbes 14:12).

Avant que nous ne condamnions sévèrement les scribes et les pharisiens orgueilleux à cause de leur aveuglement obstiné, examinons notre propre cœur. Ne croyons jamais que notre héritage peut nous sauver de quelque façon que ce soit. Nous avons peut-être eu des parents chrétiens et fidèles et nous faisons peut-être partie d’une Église chrétienne. Mais si nous ne nous sommes pas repentis et si nous ne nous sommes pas tournés vers Dieu, nous n’avons pas l’espérance du ciel, ce qui est en Jésus-Christ notre Seigneur.

Examinons la direction de notre vie. Est-il possible que nous disions oui au Christ, mais que nous ne Le servions pas ? Cherchons-nous vraiment le Christ et voyageons-nous vers le ciel ? Ou est-ce que nous nous passons sans difficultés sur le chemin qui se dirige vers l’enfer en menant une vie désinvolte, même si nous nous déclarons chrétiens ? Si nous n’avons jamais soumis complètement notre vie à la seigneurie de Jésus, si nous faisons ce qui nous plaît avec obstination ou si nous nous sommes détournés de la lutte pour la vérité, nous devons nous repentir et revenir au Sauveur. C’est seulement en tant qu’humbles serviteurs du Seigneur Jésus-Christ que nous pouvons prétendre à la gloire du ciel et à l’espérance de la vie éternelle.

Cela ne veut pas dire qu’un vrai chrétien ne trébuchera jamais sur le chemin. Mais si nous échouons, nous nous relèverons dans le repentir et nous continuerons sur la bonne voie. La clé du repentir ne se limite pas à la nouvelle naissance initiale ; le repentir est une partie essentielle de la vie chrétienne.

Il est possible que certains chrétiens luttent contre un sentiment d’insécurité ou d’incertitude même pendant qu’ils s’avancent vers Dieu. Nous leur disons : « Persévérez dans la vérité . » Êtes-vous vraiment désolé de votre péché ? Embrassez-vous la vérité et lui permettez-vous de vous guider ? Si oui, continuez de progresser dans cette direction. Ce qui compte, c’est le désir parfait pour Dieu, avec le ferme engagement de Le servir, même si nous vivons encore dans la chair.

Comme pour le premier fils de cette parabole, le seul choix que nous avons pour obtenir la vie éternelle est de changer notre direction, de prendre notre croix et de suivre Celui qui est mort pour que nous puissions être sauvés. Nous ne pouvons pas arriver au ciel grâce aux mérites de nos aînés, nous ne pouvons pas hériter du salut en assistant à une « bonne » Église (ou en en faisant partie) et nous ne pouvons pas gagner le salut par nos « bonnes » œuvres. Il faut que nous regrettions nos péchés au point que nous nous tournions vers Dieu et que nous empruntions la voie de la sainteté. Nous devons « rechercher la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12:14).

Details
Language
Français
Author
John David Martin
Publisher
Lamp and Light
Topics

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