Bâtir l’Église sur la nouvelle naissance

Dieu cherche des matériaux pour bâtir Son Église. Afin d’être de bons matériaux pour la construction de l’Église, il faut que nous soyons nés de nouveau. Cela est essentiel.

Dieu cherche des matériaux pour bâtir Son Église. Afin d’être de bons matériaux pour la construction de l’Église, il faut que nous soyons nés de nouveau. Cela est essentiel. Il est impossible de bâtir l’Église sans la nouvelle naissance.

L’homme dans son état non converti

En Philippiens 3, Paul a écrit que nous devrions poursuivre le chemin et ne pas regarder en arrière, et, comme chrétiens, il ne faut jamais oublier de quoi nous avons été délivrés. En 1 Timothée 1, nous constatons que Paul était attentif au fait de sa vie précédente. Il dit : « [J’]étais un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité» (v. 13). Paul a dirigé son zèle vers des nouveaux objectifs après être né de nouveau. Parce qu’il avait été tellement destructif, il semble que Paul se sentait particulièrement dans l’obligation de consacrer le reste de sa vie à bâtir l’Église de Jésus-Christ.

Nous trouvons une bonne image de l’homme dans son état non converti en Genèse 6:5 : « ...toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » Jérémie dit : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (17:9). Paul nous présente notre haine et notre inimitié naturelle contre Dieu : « car l’affection de la chair est l’inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8:7) Voilà la condition triste et pitoyable de toute personne non convertie.

Mais plusieurs personnes ne reconnaissent pas leur état perdu. « Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux... » (Proverbes 16:2). « Pour les incrédules [Satan]... a aveuglé l’intelligence... » (2 Corinthiens 4:4) et il peut même convaincre les gens qu’ils obéissent à Dieu quand en fait ils suivent l’esprit de rébellion. Il faut que l’homme reconnaisse son état perdu avant qu’il puisse être sauvé.

Dieu désire le salut de l’homme

En Psaume 40:2, on parle d’être délivré de « la fosse de destruction, Du fond de la boue ». Cela nous rappelle Jérémie dans la citerne, s’enfonçant dans la boue. Le prophète s’enlisait complètement, incapable de sortir, sans que quelqu’un ne vienne à son aide. C’était un Éthiopien nommé Ébed-Mébec qui a fait exactement cela, en se servant de cordes pour retirer Jérémie de la citerne et le sauver.

Quelle image avons-nous de l’homme dans son état perdu ! Il est totalement pris dans le péché, en besoin absolu du Sauveur. Tout être humain se trouve dans la même situation dans son état naturel : « Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul » (Romains 3:12). Et l’homme ne cherche pas Dieu instinctivement : c’est plutôt Dieu qui cherche des pécheurs comme nous le montre la parabole du berger qui cherchait la brebis solitaire. Paul a dit : « ... la bonté de Dieu te pousse à la repentance » (Romains 2:4).

Ézéchiel dit clairement que chaque personne est responsable de ses propres actions : « ... l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (18:4). Notre père pourrait être un disciple de Dieu ou même un ministre, mais cela ne nous aidera pas vers le salut — pas du tout — [exception faite de son bon exemple — éd.]. Et même si notre père nous a donné un mauvais exemple, cela n’excuse pas notre vie de péché. Dans ce même chapitre nous trouvons ce qui tient au cœur de Dieu, même dans l’Ancien Testament : « Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché... Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez » (Ézéchiel 18:31–32).

En Ésaïe nous trouvons une image du royaume du Christ qui n’était pas encore actuel. « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï [Jessé] Et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui... » (11:1–2). En marchant sur terre, Jésus-Christ nous offrait l’exemple parfait de l’Esprit du Seigneur qui demeure en quelqu’un.

Les implications de la nouvelle naissance

Sur le plan naturel, quand un bébé est né, une personne complètement nouvelle et différente vient au monde. Sur le plan spirituel, nous devenons une personne nouvelle et différente quand nous sommes renés par la puissance de Dieu.

Ce grand changement produit par la nouvelle naissance est traduit par le mot transformés en Romains 12:2. Ce mot dans le grec originel nous donne aussi le verbe métamorphoser en français, par exemple pour la transformation [d’une chenille] en papillon. La vie de Pierre illustre cette transformation par la naissance nouvelle. Quand Jésus a appelé Pierre à devenir Son disciple, Il a semé un grain [ à produire son fruit plus tard – éd. ]. Pierre a répondu à l’appel en disant, dans un sens: « Je suis maintenant disciple de Jésus, Je veux faire tout ce qu’Il me demande. » Il s’est conformé en faisant les changements nécessaires pour être disciple de Jésus.

Quand Pierre venait d’abandonner les choses naturelles afin de suivre Jésus, nous pouvions dire qu’il était à l’état de chenille. Un homme simplement reformé comme cela, peut marcher et manger mais il n’est pas transformé. Jésus le savait, car la nuit avant Sa crucifixion, Il a dit à Pierre : « ... quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc 22:32). Cette condition de Pierre est aussi illustrée par le fait qu’il a renié Jésus après son arrestation et plus tard « Alors il commença à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez» (Marc 14:71). Quand un homme est simplement reformé, il peut en avoir l’apparence, mais dans l’épreuve, la vieille nature se manifestera encore.

Cependant, Pierre est arrivé au moment de la repentance, ce qu’on peut comparer à l’état de nymphe. Dans cet état l’homme se reconnaît comme impuissant en lui-même ; il ne peut pas faire du bien par ses propres efforts. Voilà un état intermédiaire, un processus humiliant qui peut prendre des semaines, ou mêmes des mois, tout se passe à l’intérieur d’une « coquille » médiocre et laide, qui ne donne que peu d’indice extérieur de ce qui se passe à l’intérieur. Finalement, avec un cri : « Misérable que je suis !... » (Romains 7:24) il se rend et implore Dieu d’être le Seigneur de sa vie.

Alors quelle grande transformation! Une nouvelle créature se présente — aussi belle qu’un papillon — et elle commence à vivre pour la gloire de Dieu.

Quand un homme est véritablement né de nouveau, il abandonne sa nature de chair et puis son cœur est lavé et changé. Ce changement est tellement profond, qu’il le sépare du monde autour de lui.

Comme Église, nous cherchons ceux qui ont un cœur renouvelé. Voilà pourquoi nous établissons des normes pour nous aider à maintenir une séparation du monde. Tant que nous sommes fidèles à observer les commandements de Dieu, Satan n’a aucun pouvoir sur nous. Mais Satan peut reprendre ce pouvoir si nous le lui permettons. Alors il vient comme un ange de lumière pour nous tromper et comme un lion pour nous détruire. Que Dieu nous aide à rester fidèles pour que Satan ne puisse jamais reprendre son pouvoir sur nous.

Les fruits de la nouvelle naissance

« Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits... C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7:17, 20). C’est la responsabilité des ministres, comme travailleurs dans la vigne de Dieu, distinguer les fruits des membres. Il faut qu’ils regardent surtout pour le fruit de l’Esprit : « ... l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses » (Galates 5:22–23).

Un autre fruit de l’Esprit est d’être conciliant. Nous avons besoin de frères et de sœurs pour nous aider, parce que nous sommes parfois aveugles de nos propres fautes. Si nous sommes conciliants, cela nous aidera grandement à vaincre le péché dans notre vie. Mais si nous perdons ce fruit de l’Esprit, nous permettrons à Satan de créer toutes sortes de ravages dans notre vie et dans celle de nos Églises. « Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante... » (Jacques 3:16–17).

La première lettre de Jean décrit au moins cinq fruits de quelqu’un qui est né de nouveau (2:3, 15 ; 3:3, 9 ; 4:7).

Que notre vie abonde en fruits de la nouvelle naissance ! « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15:8).

 

The Christian Contender, octobre 2006

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Français
Otè
L. Paul Jantzi
Edite
Lamp and Light
Sijè

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