« Vous soumettant les uns aux autres »

Vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ (Éphésiens 5:21).

Vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ (Éphésiens 5:21).

Le paysage politique de notre temps ne nous aide pas à réfléchir correctement au concept de soumission. La démocratie nous a donné une liberté sans précédent et nous protège de la tyrannie subie par tant de nos ancêtres. Mais il semble que la démocratie se dirige vers le socialisme. Le peuple perd la responsabilité personnelle que les citoyens d’un pays démocratique doivent absolument assumer si la liberté doit subsister. « Le gouvernement par le peuple » évolue de plus vers l’obsession de la protection des droits personnels. Convaincu qu’il ne reçoit pas ce auquel il a droit, le peuple tend des mains suppliantes vers le gouvernement, en pleurant pour recevoir encore plus.

Les droits de la personne et le respect pour l’autorité ne se complètent pas nécessairement l’un l’autre. Au nom des droits de l’homme, un enfant peut accuser ses parents de maltraitance, un locataire peut refuser de payer son loyer, tout en s’attendant à conserver son logement, il est difficile de renvoyer un employé paresseux et un criminel est défendu et pardonné alors que ceux qui essaient de maintenir l’ordre public font l’objet de la critique publique. Peut-être trouvons-nous ces injustices frustrantes, mais lorsque notre tour arrive de nous soumettre, ces façons de penser courantes influencent-elles nos réactions ?

Il est facile de rejeter notre responsabilité sur notre environnement, mais notre propre nature charnelle déteste elle aussi se soumettre aux autres. Nous aimons avoir raison. Si nous pensons d’une certaine façon, c’est évidemment la bonne façon de penser. Nos opinions sont les bonnes parce que nous avons réfléchi à la question. Bien sûr que nous avons raison ! Sinon, nous aurions changé d’avis. Et nos enfants ont raison aussi. Regardez qui sont leurs parents.

En outre, nous n’aimons pas qu’on nous dise ce que nous devons faire. Si les autres nous corrigent ou nous disent ce que nous devrions faire, ce sont eux — et pas nous — qui ont le contrôle. Nous aimons tenir le volant. Nous nous sentons forts lorsque nous ne tenons pas compte des ordres et suivons notre propre chemin.

Bien sûr, ses pensées charnelles se mêlent d’orgueil : nous pensons que nous sommes supérieurs. Et pourquoi un supérieur suivrait-il le conseil d’un inférieur ?

Ce sont des caractéristiques de notre vieil homme ; les Écritures les décrivent clairement et nous disent d’y prendre garde :

Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort (Proverbes 16:25).

Celui qui se souvient de la correction prend le chemin de la vie, mais celui qui oublie la réprimande s’égare (Proverbes 10:17).

... que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes (Philippiens 2:3).

La Bible mentionne diverses relations humaines où l’on doit faire preuve de soumission.

1. « Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur » (Colossiens 3:20). Parents, voulons-nous plaire à Dieu ? Voulons-nous que nos enfants se comportent d’une façon telle que Dieu puisse leur sourire ? Nous devons donc exiger l’obéissance de nos enfants ; non pas en les couvrant de louanges ou en flattant leur amour-propre, mais au moyen d’une discipline cohérente et aimante. Le fait que la nation a perdu tout respect pour l’autorité et que l’Église a des difficultés similaires trouve ses origines dans l’abandon de ce principe.

2. « De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens... » (1 Pierre 5:5). Une des caractéristiques de la culture nord-américaine est le rejet des conseils des personnes âgées. Beaucoup de nations tiennent leurs aînés en beaucoup plus haute estime. Agir comme si les ministres plus âgés de l’Église ne comprennent pas les problèmes actuels — leurs scrupules étaient bons pour leur temps, mais ils ne s’appliquent pas au nôtre — consiste à suivre les modes de pensée de notre culture plutôt que la Parole de Dieu.

3. « Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile » (1 Pierre 2:18). Nous sommes cernés par la mentalité́ des « droits de la personne » et nous pourrions donc espérer que la Parole de Dieu dirait quelque chose de différent à un esclave : « Cherchez l’occasion de vous évader. Vous ne devriez pas avoir à endurer ce traitement. » Mais la volonté de Dieu défie notre pensée. À tout le moins, nous devrions permettre à cette Écriture d’influencer la façon dont nous parlons de notre patron.

4. « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit le roi comme souverain, soit aux gouverneurs...» (1 Pierre 2:13-14). L’année dernière a été une épreuve pour nous puisque nous avons dû discerner quand nous soumettre au roi et quand nous soumettre à la plus haute loi de Dieu. Lorsque nous devons violer les lois des hommes pour suivre la loi de Dieu, prenons garde à ne pas adopter une attitude de défi et d’arrogance qui déplaît à Dieu. Ne calomnions pas le roi et honorons-le plutôt par nos paroles.

Comme l’a dit un frère récemment : « Si ce que l’on entend si fréquemment dire contre le gouvernement devait se transformer en anarchie, nous serions heureux du retour d’un tel gouvernement. »

5. « Femmes, soyez de même soumises à vos maris... » (1 Pierre 3:1). Que le signe visible de ce principe, si rarement vu dans notre société, continue d’être montré au monde par nos sœurs ! Et que les principes que symbolise le voile continuent d’être démontrés dans leur vie ! Ceux qui essaient d’abandonner cet ordre « restrictif » sont aussi fructueux et efficaces qu’une locomotive qui a déraillé.

6. « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte...» (Hébreux 13:17). L’autorité de l’Église, bien que clairement étayée dans la Bible, a souvent été attaquée. Aujourd’hui, nous faisons face à cette pression comme jamais. Je crois que les accusations portées contre l’autorité de l’Église trouvent leurs origines dans une cause fondamentale : une réticence à abandonner sa volonté propre. Nos évêques ont souvent fait face au plus fort de ce refus tout simplement parce qu’ils exercent la plus haute autorité humaine dans l’Église.

Les parents dont les enfants commencent à montrer de l’impatience face aux directives de l’Église, la quittent quelquefois en expliquant qu’ils partent pour leur famille. La véritable crise à laquelle ils font face est un conflit inévitable entre l’autorité de l’Église et la volonté de leurs enfants. Le prix semble trop élevé et ils choisissent de partir, mais le vrai problème ne disparaît que pour un temps.

La réussite matérielle éprouve la bonne volonté qu’une personne a à se soumettre. Par exemple, un frère peut être très talentueux en affaires et très efficace dans la gestion de son personnel. Mais il doit aussi assister à l’Église et se soumettre à des « moins que rien » dans la communion des frères. Bien sûr, nous ne devrions penser comme cela de personne, surtout pas à des frères en Jésus-Christ, mais la tentation sera là de nous comparer de cette façon.

Existe-t-il quelqu’un que ces Écritures ne touchent pas ? Qui n’a pas à se soumettre aux conseils des autres? La Première lettre de Pierre 5:5 enlève tout doute en disant : «... Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » C’est pour notre bien- être éternel que Dieu nous ordonne de nous ouvrir aux idées des autres. Nous pouvons peut-être dire que la soumission est le plan de Dieu qui sert de contrepoids aux dangers de l’individualisme.

Détails
La Langue
Français
Quantité de Pages
3
Auteur
Stephen Burkholder
Éditeur
Lamp and Light
Les Sujets

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