Il y a diversité de dons, mais le même Esprit (1 Corinthiens 12:4)
Il y a diversité de dons, mais le même Esprit (1 Corinthiens 12:4).
Aujourd’hui les dons de l’Esprit viennent à nous sous forme de capacités latentes qui ont besoin d’être développées. Ceux qui ont un don naturel vous diront rapide- ment que, bien que ce don soit présent grâce à Dieu, l’exploiter d’une façon édifiante requiert beaucoup d’efforts — et seulement sous la direction de Dieu.
Par exemple, on explique à ceux qui manipulent la Parole de Dieu comment se préparer. « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (1 Timothée 4:15). Premièrement, il faut méditer (« Occupe-toi de ces choses ») de tout son cœur et de toute son âme, puis on peut donner !
Parfois on découvre des dons par nécessité — il y a quelque chose qu’il faut faire et il n’y a personne d’autre là pour le faire. Des dons d’enseignement et de direction des chants sont découverts parce que quelqu’un a accepté de remplir un poste vacant. On a découvert d’autres dons simplement par persévérance. On a demandé à un homme de faire une présentation à l’assemblée. La première fois, il était blanc comme un linge et semblait sur le point de s’évanouir. Mais il a fait sa présentation et en a donné une autre plus tard — et une autre encore – pour finir par devenir un enseignant très efficace.
L’apôtre Paul a mis Timothée sur la bonne voie : «C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6). Paul a chargé Timothée de s’exercer dans le ministère. Timothée avait une capacité latente qui était dorénavant légitimement autorisée et Paul s’attendait à ce qu’elle soit efficace !
Nous avons parlé des dons publics. Mais beaucoup de dons sont personnels et discrets, et sont exploités hors de la vue des gens. On devrait les développer aussi afin d’édifier l’Église. Certaines personnes excellent à encourager les autres. D’autres ont le don de montrer, avec bienveillance, une imperfection dans la vie d’un frère et d’aider ce frère à la surmonter. Dans la vie de l’assemblée, dans la vie sociale, dans la vie de la famille et au travail, les croyants doués font discrètement le travail du Seigneur. Tout croyant a quelque chose à faire pour le Seigneur. Les dons de l’Esprit sont merveilleux lorsque on les redonne à Dieu au moyen d’un humble service.
Si merveilleux que soient les dons de l’Esprit, 1 Corinthiens 12 se termine par quelque chose de plus merveilleux encore. « Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence » (v. 31). La voie par excellence est la voie de l’amour. Les dons de l’Esprit atteignent leur plus haute expression lorsqu’ils sont motivés par le fruit de l’amour de l’Esprit.
Satan s’acharne à tordre et à corrompre toute bonne chose conçue par Dieu pour Son Église. Il essaie d’étouffer les dons ou de les pervertir par l’égoïsme et l’orgueil. Il a réussi dans l’Église de Corinthe au moins avec certains membres — en faisant en sorte que certains pensent que l’exercice de leur don était un but en soi. L’intention et la valeur véritables étaient perdues.
Les dons de l’Esprit sont accordés par Dieu. Mais un petit piège subtil vient avec eux — il est possible de les désirer pour l’attention et le gain égoïstes. Les capacités personnelles peuvent favoriser l’orgueil et mener à la glorification de la personne plutôt que de Dieu.
Un homme que nous appelons Simon le magicien est un exemple classique. Il s’est joint à la nouvelle Église. Il «... voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient » (Actes 8:13). Stupéfait et intrigué, il a voulu acheter la capacité d’imposer les mains sur les gens pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. Pierre, par une révélation divine, l’a réprimandé sévèrement : « Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repenstoi [...] car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité » (Actes 8:21- 23). Nous devons faire attention à ce que notre appréciation des dons spirituels soit basée sur leur utilité pour Dieu — que la motivation soit sainte et clairement sous la di- rection du Saint-Esprit.
Les dons de l’Esprit et le fruit de l’Esprit dépendent les uns des autres. Les dons fournissent l’énergie, l’expression et la direction, mais ils ont besoin de la douce influence du fruit. On peut tout à fait avoir un grand talent d’enseignant et de prêcheur, tout en étant acerbe et insultant. Quelqu’un a dit d’un orateur : « Je crois tout ce qu’il a dit, mais il le dit d’une façon qui me fait vouloir ne pas le croire. » Une autre personne a un grand talent d’organisation, mais montre peu de patience avec les personnes plus lentes. D’autres repèrent facilement les besoins des autres, mais sont complètement incapables de voir leurs propres défauts.
Les dons mentionnés dans le paragraphe ci-dessus ont besoin d’être contrebalancés par l’amour, la patience, la douceur, l’humilité et la modération. Quelqu’un qui a bon cœur mais qui bégaye et balbutie touchera probablement plus de cœurs qu’un orateur doué qui donne l’impression d’être orgueilleux ou satisfait de lui-même. Le fruit de l’Esprit rend acceptable la valeur d’un don et il est plus facile pour les autres de le recevoir.
« De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Église que vous cherchiez à en posséder abondamment » (1 Corinthiens 14:12). Ce dont l’Église en a besoin aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes qui cherchent à servir Dieu de tout cœur et qui ne s’inquiètent pas de qui reçoit le mérite ! Ainsi, les dons de l’Esprit et le fruit de l’Esprit seront en parfaite harmonie, à l’honneur et à la gloire de Dieu.