Le diable, qui cherche à dévorer chacun d’entre nous, désire que nous nous mettions à nous mordre et à nous dévorer les uns les autres. Mais Jésus nous appelle à avoir un meilleur langage — à nous édifier, à nous encourager et à nous nourrir les uns les autres.
Aucun chrétien ne veut évidemment parler comme le diable. Mais même l’apôtre Pierre s’est vu réprimandé d’avoir parlé comme Satan (Matthieu 16:23). Si un homme comme Pierre pouvait être coupable de ce péché, nous devons certainement nous tenir sur nos gardes.
Dans la Bible, le mot grec diabolos a donné en français le nom diable, que l’on retrouve aussi dans l’adjectif diabolique. Le nom diabolos se trouve 38 fois dans le Nouveau Testament. Il renvoie presque toujours à Satan, le diable.
Mais plusieurs fois, le mot renvoie aux êtres humains, et habituellement à leur langage. Par exemple, 2 Timothée 3:3 nous avertit que des apostats des derniers jours seront diaboloi (calomniateurs). Premier Timothée 3:11 nous avertit de ne pas ordonner un homme dont la femme est une diabolous (médisante).
Dans tous les cas, le mot grec est une forme de diabolos, diable, même si les traducteurs peuvent le rendre avec d’autres termes, comme calomniateur ou médisant. Tous ces termes correspondent bien à la signification de diabolos, car le diable est l’accusateur des frères.
Parler comme le diable signifie donc s’associer avec lui en médisant sur d’autres personnes, un péché courant parmi les personnes qui se disent chrétiennes, même si la Bible l’interdit (Éphésiens 4:31 ; Tite 3:2 ; Jacques 4:11 ; 1 Pierre 2:1). Parce que nous sommes rebelles de nature, Dieu nous avertit particulièrement de ne pas parler en mal de ceux en position d’autorité (2 Pierre 2:10 ; Jude 8).
Le fait de parler comme le diable implique fréquemment d’avoir des conversations privées pleines d’insinuations où l’on discute de certains « faits » sans avoir de preuves. La Bible appelle cela des calomnies (2 Corinthiens 12:20), de la malignité (Romains 1:29) ou parle de la personne qui en est coupable comme d’un rapporteur (Proverbes 16:28). Aujourd’hui, nous parlerions de commérages.
Parler comme le diable détruit le bonheur et la communion des frères. Un auteur en parle ainsi :
Je m’appelle Commérage. Je n’ai aucun respect pour la justice. Je deviens plus fort avec l’âge ; plus on me cite plus on me croit. Mes victimes sont sans défense contre moi parce que je n’ai aucun visage. Plus vous essayez de me dépister, plus je deviens insaisissable. Je ne suis l’ami de personne. Dès que j’ai terni une réputation, elle ne sera jamais la même. Je fais les gros titres et de gros maux de tête. Je provoque des nuits blanches, des chagrins et des indigestions. Je fais pleurer des gens innocents dans leurs oreillers. Même mon nom fait peur. Je m’appelle Commérage.
Afin de surmonter ce péché, John Wesley et ses amis se sont entendus pour :
Qui oserait dire que la règle d’or exige moins de nous ?
Le diable, qui cherche à dévorer chacun d’entre nous, désire que nous nous mettions à nous mordre et à nous dévorer les uns les autres. Il veut nous voir parler de cette manière. Mais Jésus nous appelle à avoir un meilleur langage — à nous édifier, à nous encourager et à nous nourrir les uns les autres.
Le moment n’est-il pas venu de parler comme Jésus ? Quelle différence cela ferait dans la vie de l’Église !