L’impératif de Matthieu 18

Qu’est-ce que la correction fraternelle ? Pourquoi est-elle impérative ? Comment devrions-nous utiliser la correction fraternelle ? Dans quelles circonstances ? Comment devrions-nous répondre lorsqu’on nous corrige ainsi ?

Nous nous servons souvent de l’expression « la correction fraternelle » pour qualifier Matthieu 18. Le titre indique que son utilisation est absolument nécessaire.

Cela soulève quelques questions. Qu’est-ce que la correction fraternelle ? Pourquoi est-elle impérative ? Comment devrions-nous utiliser la correction fraternelle ? Dans quelles circonstances ? Comment devrions-nous répondre lorsqu’on nous corrige ainsi ?

Qu’est-ce que c’est la correction fraternelle ?

Matthieu 18 indique qu’elle s’agit d’une conversation face à face, entre deux personnes. Ce verset, en plus de la parabole du serviteur impitoyable (Matthieu 18:21-35), nous permet de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un effort pour extraire une confession ou pour imposer la « justice » sur quelqu’un qui nous aurait fait du tort. Il s’agit plutôt d’une tentative pour trouver un accord afin de réparer une relation qui a été endommagée.

C’est aussi un effort destiné à restaurer quelqu’un qui lutte pour marcher plus près de Dieu. La parabole des brebis perdues (Matthieu 8:10-14) l’illustre bien.

Nous pouvons dire que c’est un effort pour restaurer des relations d’une manière douce et tranquille. C’est à être bien avec Dieu et en paix avec les autres.

Pourquoi la correction fraternelle est-elle impérative ?

La correction fraternelle est nécessaire parce que des offenses seront commises (Matthieu 18 :7). Une offense est tout ce qui porte préjudice ou qui empêche les autres de faire le bien. Elles se produisent parce que nous vivons dans un monde imparfait. Si on ne les corrige pas, la malice, la mauvaise volonté et les rancunes grandiront. Conserver des attitudes contre le pardon annulera le pardon qui vient de Dieu (Matthieu 18:35 ; 6:14-15).

La correction fraternelle est importante parce que tout le monde affrontent des tentations et Dieu veut que personne ne périsse. Il veut que toute personne errante revienne à Lui. Il se sert des personnes intéressées pour atteindre ceux qui sont dans le besoin spirituel (Galates 6:1).

Comment appliquer la correction fraternelle ?

Nous devons utiliser la correction fraternelle en conjonction avec la prière. Nous avons besoin de l’aide de Dieu pour avoir la bonne attitude pour nous-mêmes et notre frère. Nous demandons à Dieu de travailler dans notre cœur et dans celui de notre frère. Lui seul comprend complètement le problème et Lui seul peut changer les cœurs.

Nous devons utiliser la correction fraternelle avec humilité. Nous n’aurons probablement pas tous les faits. L’humilité nous empêchera d’essayer de « corriger » notre frère une fois pour toujours. L’humilité nous aide aussi à nous rendre compte que nous aussi, nous sommes vulnérables à la tentation et à l’échec.

Nous n’impliquons d’autres personnes que si nous n’avons pas trouvé d’accord lors d’une approche de personne à personne. Alors, nous choisissons une ou deux autres personnes pour nous aider à nous mettre d’accord. Pendant que ces témoins écoutent les deux côtés, ils peuvent offrir de conseil aux deux partis afin d’aider à résoudre la question.

Si tous ces efforts n’arrivent pas à apporter la paix, nous demandons à l’Église de nous aider à restaurer la paix. Nous n’utilisons pas le système judiciaire pour régler notre différend (1 Corinthiens 6:4-8). Dieu met des hommes de sagesse au milieu de l’Église ; ils peuvent décider comment mieux résoudre la question.

À quelles occasions utiliser la correction fraternelle ?

Jésus dit que nous devrions utiliser la correction fraternelle lorsque quelqu’un nous offense. Une offense peut être une action qui n’est pas éthique ; par exemple, un frère endommage un objet prêté et le rend sans offrir de le réparer ou de payer de dédommagement, ou il ne paie pas une facture. Une offense peut être aussi le commérage ou les éclats de colère.

La correction fraternelle devrait être utilisée dès que le problème surgit (Matthieu 5:25 ; Éphésiens 4:26-27). Plus vite on fait face au problème, plus facile il est à résoudre. Mais lorsqu’on laisse les difficultés empirer, les émotions se déchaînent et les opinions se crispent. Les faits deviennent confus avec le temps et la véritable question devient plus difficile à discerner.

Nous ne devons pas utiliser la correction fraternelle simplement parce que quelqu’un nous prend « à rebrousse-poil ». Nous devons être patients et prêts à pardonner dans les concessions des relations dans la communion des frères.

Nous devons utiliser la correction fraternelle dans les cas de conflits interpersonnels présentés par Matthieu 18. Il suffit parfois qu’un frère partage doucement sa préoccupation pour que l’autre frère soit poussé un peu dans la bonne direction. Si nous nous approchons de notre frère ou si nous en parlons avec des ministres, nous voulons éviter de devenir des personnes qui se plaignent constamment. Nous devons nous assurer qu’il y a assez de preuves de l’existence d’un problème avant de nous approcher du frère ou des ministres. La personne qui rapporte chaque petite faiblesse fait plus de mal que de bien.

Comment devrions-nous répondre lorsqu’on nous corrige ?

Quelqu’un a dit que nous devrions plus nous concentrer sur l’aide que sur l’attitude lorsqu’on nous fait un reproche. Parfois ce reproche n’est pas tout à fait juste. Il est correct d’expliquer ce qui s’est vraiment passé. Mais même si les faits reprochés ne sont qu’en partie exacts, nous pouvons tirer parti de l’aide donnée si nous la cherchons.

Nous ne devons jamais user de représailles contre la personne qui nous a critiqué. Ce commentaire nous a été fait pour notre propre bien. C’est le moment d’examiner nos propres faiblesses et non de voir si notre frère a commis autant de fautes — ou même plus — que nous.

Que Dieu continue de nous bénir avec une communion des frères qui ont de l’amour et de l’intérêt chacun l’un pour l’autre. Le fait d’avoir cette attitude lorsque dans la correction fraternelle encouragera la croissance spirituelle et nous aidera à être en paix avec Dieu et avec l’autre.

 

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Sprache
Français
Autor
Kenneth Good
Herausgeber
Lamp and Light
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